Articles

S’adapter pour faire place aux filles dans nos activités

L’inactivité chez les adolescentes est une problématique qui n’a cessé de prendre de l’ampleur dans les deux dernières décennies. En plus de toucher principalement les filles du secondaire, les filles du troisième cycle du primaire sont plus nombreuses que jamais à abandonner l’activité physique.

Il y a certes des barrières qui sont propres aux adolescentes du point de vue personnel. Cependant, comme organisation, est-ce possible de faire tomber certaines barrières afin de favoriser la mise en mouvement des adolescentes ?

Le premier aspect à prendre en compte est au cœur même de l’organisation, c’est-à-dire, la planification de ses activités dédiées aux jeunes filles et la mise en place de celles-ci. Il est possible de soutenir la participation des adolescentes en planifiant des séances à des heures identifiées comme étant sécuritaires pour elles de se déplacer en transport actif et autonome. Il est important de considérer que les adolescentes se sentent souvent plus vulnérables, s’assurer que les activités qui leur sont offertes se terminent avant le coucher du soleil peut avoir un impact sur leur participation. En ce sens, le bon fonctionnement des lampadaires et un éclairage adéquat à l’extérieur des établissements augmentent aussi leur sentiment de sécurité dans l’environnement. Il est aussi possible d’ajuster l’horaire pour faire en sorte qu’un groupe de garçons ne sera pas en attente au pas de la porte à la fin de l’activité. La présence de garçon est un élément qui peut être intimidant pour les jeunes filles, décaler les activités de quelques minutes peut ainsi faire la différence. Un autre volet de la planification à tenir compte est le choix des activités sportives offertes. L’intégration de certains sports, tels que les sports de combat, permet aux adolescentes de développer leur sentiment de compétence et d’autonomie dans leur vie quotidienne au-delà de la bulle sportive.

Le deuxième aspect à considérer au sein de l’organisation est la formation des personnes-ressources qui travaillent auprès des jeunes filles. Ce sont ces personnes qui seront leurs points d’attache directs avec l’organisation, qui leur parleront et qui pourront tenter de comprendre leur réalité afin d’adapter leurs interventions. Il n’est pas question ici de former les entraineurs et les animateurs à devenir des psychothérapeutes pour les adolescentes. L’idée est d’ouvrir les horizons de tous afin qu’ils puissent possiblement ajuster la façon de leur parler et essayer de nouvelles façons de faire lors de la mise en place des activités. De simples ajustements peuvent en effet, faire sentir aux jeunes filles qu’elles sont les bienvenues et qu’elles peuvent elles aussi tenter leur chance dans les activités sportives offertes.

Ce sont donc deux aspects importants à considérer lors de la planification d’activités sportives pour les adolescentes, qui peuvent faire la différence sur leur inscription et leur participation à long terme. Si l’intégration des adolescentes au sein de votre organisation est une préoccupation, n’hésitez pas à faire appel à l’équipe de Loisir et Sport Lanaudière.